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Le RESONUT a pris participé au seizième Conseil national pour la nutrition (CNaN) qui s’est tenu ce 13 avril à Ouagadougou, à l’initiative du Ministère de la Santé et de l’hygiène publique (MSHP). A travers cette session placée sous le thème  « Situation nutritionnelle au Burkina Faso : état des lieux et perspectives », les acteurs de la nutrition veulent renforcer la réponse nutritionnelle dans le contexte d’urgence humanitaire du pays, en faisant le bilan des acquis et en réfléchissant sur les actions à entreprendre.

 Les acteurs se félicitent du relèvement du niveau d’ancrage de la nutrition qui fait désormais du Président du Faso, le Président statutaire de l’assemblée générale du Conseil national pour la nutrition (CNaN). Ce positionnement institutionnel est un atout permettant d’assurer une meilleure coordination et une synergie collaborative entre les différents secteurs clés de la nutrition au Burkina Faso. L’on note également d’autres mesures en faveur de la lutte contre le phénomène parmi lesquelles, l’augmentation des dépenses publiques en faveur de la nutrition passées de 1.11% en 2018 à 1.72% en 2021,  l’adoption de la politique nationale multisectorielle de nutrition (2020-2029) et de son plan stratégique en juin 2020 ; l’adoption du décret portant code de commercialisation des substituts du lait maternel en 2021 ; la création de la ligne budgétaire nutrition au ministère de la Santé pour la contribution à l’achat des intrants thérapeutiques pour le traitement des enfants souffrant d’une malnutrition aiguë ; la mise en place de la plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN).

Même si le pays a enregistré des avancées notables dans la lutte contre la malnutrition,  la Secrétaire générale du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP), Estelle DABIRE, a révélé que dans les zones à forts défis sécuritaires, près de 400 000 enfants de 6 à 59 mois étaient menacées de malnutrition aiguë en août 2022 et juillet 2023.  Aussi, selon les résultats du cadre harmonisé en lien avec la sécurité alimentaire, 2 000 000 de personnes ont besoin d’assistance immédiate entre mars et mai 2023.

Au regard de cette situation, le CNaN et ses partenaires entendent mener d’autres initiatives en vue d’une réduction drastique du phénomène.  Selon la représentante de l’UNICEF au Burkina Faso, Sandra LATTOUF ,on note parmi les perspectives la mobilisation des ressources ; l’appui à la coordination et l’accompagnement à la mise en œuvre du plan stratégique multisectoriel de nutrition ; l’amélioration de la couverture des interventions spécifiques et sensibles de nutrition en optimisant et renforçant les approches intégrés ; le renforcement de l’approche communautaire pour faciliter l’accès à un paquet de services intégrés dans les zones à fort défi sécuritaire ; la mise à échelle de la réponse nutritionnelle à l’urgence avec le développement des approches simplifiées et la prévention ; l’appui synergique de cinq agences des nations-unies dans la mise en œuvre du programme conjoint pour la prévention du retard de croissance…

Le RESONUT a participé à cette seizième session du CNaN à travers ces représentants que sont la Présidente et le Secrétaire général du Conseil d’administration.