Du 13 au 16 juillet 2022, les organisations membres du consortium Right to Grow du Mali et du Burkina Faso, se sont réunis à Bamako dans le cadre d’un atelier sous-régional de partage d’expérience sur le plaidoyer et le suivi et l’analyse budgétaire. L’objectif est d’assurer l’apprentissage mutuel inter-pays en matière de plaidoyer technique et de suivi/plaidoyer budgétaires aux fins d’améliorer les performances progressives vers les résultats attendus de Right to Grow. Une vingtaine de participants du Mali (GSB, AMADECOM, STOP SAHEL, AJCAD, OMAES, CN CIEPA/SWA, WV, ACF Mali, les réseaux de Journalistes pour le WASH et la nutrition), du Burkina Faso (SCI, AMR, THP, RESONUT, ACF Burkina) et de l’Afrique du Sud (CEGAA) y prennent part.

Au cours des dernières décennies, de grands progrès ont été réalisés pour réduire toutes les formes de dénutrition chez les enfants de moins de cinq ans. Près de 200 millions d'enfants de moins de cinq ans souffrent de retard de croissance (taille/âge faible), d'émaciation (poids/taille faible), ou des deux, et plus de 340 millions de carences en vitamines et minéraux. Le monde n'est donc pas sur la bonne voie pour atteindre la plupart des cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD) liées à la faim, à la sécurité alimentaire, à la nutrition, à l'accès à l'eau, à l'hygiène et à l'assainissement, condition préalable essentielle à un bon état nutritionnel. C’est dans un tel contexte que les organisations membres du consortium du Mali et du Burkina, se réunissent du 13 au 16 juillet 2022 à Bamako, pour accorder leurs violons afin que chaque enfant puisse atteindre son plein potentiel. Cette rencontre est rendue possible grâce à l’appui technique et financier de CEGAA, AJCAD et du niveau global du programme Right to Grow Pays-Bas.

 

La cérémonie d’ouverture de l’atelier a eu lieu en présence du Directeur Pays de Action contre la Faim- Mali, du Spécialiste Renforcement des Capacités et de l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD), du Coordinateur national du Réseau de la Société civile pour la nutrition (RESONUT) et du Chargé de BMET Burkina-Mali du Centre pour la gouvernance économique et la responsabilisation en Afrique (CEGAA).

Quatre allocutions de bienvenue et d’ouverture des travaux ont été prononcées.

Le mot de bienvenue a été prononcé par Ousmane MAÏGA (AJCAD). Il a tout remercié les différentes organisations pour le choix porté sur le Mali pour abriter cette rencontre et remercier les participants pour avoir fait le déplacement. Il a ensuite rappelé le contexte dans lequel cet atelier se tient et souhaiter que les échanges permettent de tirer des expériences des bonnes pratiques des uns et des autres. Dieudonné LANKOANDE (RESONUT), a, au nom de la délégation burkinabè remercié l’équipe du Mali pour cet accueil chaleureux. Il souhaite de tout cœur que cette rencontre puisse porter du fruit et les participants puissent repartir avec des expériences bien enrichies pour contribuer à l’atteinte du programme Right to Grow.

Joshua KARUME, a surtout remercié les organisateurs que sont le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB), Action contre la Faim et l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD). Il a rappelé la vision du programme en matière de suivi budgétaire qui vise à renforcer la collaboration et stimuler le partage d’expériences entre les deux pays. Dans son mot d’ouverture, le Directeur Pays de Action contre la Faim, Sanzan KAMBIRE, a rappelé que l’année 2022 est une année difficile sur le plan de la nutrition et de la sécurité alimentaire. Selon le rapport conjoint PAM, FAO et UNICEF du mois de juin, 800 000 millions de personnes souffrent de faim soit 1/5 de la population mondiale. Avant de déclarer ouvert l’atelier, il a clos son propos en laissant entendre que dans un tel contexte, il faut de l’innovation et des approches audacieuses « Si nous voulons résoudre le problème de la nutrition, cela doit passer par l’influence des décideurs politiques à pourvoir prendre des décisions pour résoudre les problèmes liés à l’eau, à la sécurité alimentaire et à la nutrition ».

L’atelier durera quatre jours et permettra aux participants d’identifier les acquis et contraintes des deux pays en matière de plaidoyer et suivi/plaidoyer budgétaires et d’établir un plan de collaboration/ partenariat sur des sujets d’intérêt commun. Plusieurs sessions sont prévues au cours de cet atelier. Il s’agit entre autres de session de renforcement sur le BMET et les outils de suivi et analyse budgétaire en lien avec le programme, du Shift the Power ou transfert de pouvoir, de l’analyse budgétaire avec les acteurs étatiques du secteur de la nutrition au Mali et de partage d’expérience en plaidoyer technique.

En rappel, Right to Grow est un partenariat à la fois tactique et opportun dont la stratégie globale sur cinq ans (2021-2025) comprend des approches de plaidoyer, d’apprentissage, de développement des capacités mutuelles et de la gestion adaptative. Ce Programme financé par le Ministère néerlandais des Affaires étrangères intervient dans six pays à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Bangladesh, l’Ouganda, l’Ethiopie et le Sud-Soudan. Pour le Burkina Faso, le consortium est composé de Save the Children International (SCI) comme lead, Action contre la Faim  et The Hunger Project Burkina (THP), Association Monde Rural (AMR) et Réseau de la Société civile pour la Nutrition (RESONUT). Les partenaires R2G Mali sont l’Association Malienne pour le Développement Communautaire (AMADECOM), Action contre la Faim, l’Association malienne pour la protection de l'environnement "STOP-SAHEL", la Coalition Nationale de la Campagne Internationale pour l'Eau Potable et l'Assainissement Mali (CN-CIEPA), l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD), l’OMAES, le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) et World Vision.