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Dans le cadre de la mise en Å“uvre des activités du « Projet de mobilisation sociale pour le renforcement des bonnes pratiques en matière de nutrition dans la région du Centre-Nord », l’association « Enfant du Sahel-Burkina Faso » (ESBF) en collaboration avec le Conseil régional du Centre-Nord, a tenu une rencontre de plaidoyer en faveur de la prise en compte de la nutrition dans les Plans communaux de développement (PCD) par les élus locaux de ladite région qui compte 28 communes. Cette rencontre s’est tenue le vendredi 7 août 2020 dans les locaux du Conseil régional du Centre-Nord.

Dans le cadre de la mise en Å“uvre des projets CAP (financé par #BMGF) et Pooled Fund (financé par #UNOPS_SUN) dont bénéficie le Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT), il a été mis un budget dit « décentralisation » à la disposition de cinq organisations membres. Il s’agit notamment des régions de l’Est avec APRG, le Centre-Nord (Enfant du Sahel), la Boucle du Mouhoun (Resacifroat), le Nord (Association Koom) et le Sud-Ouest (Varena-Asso). Selon Hermann Goumbri, coordinateur du RESONUT, ce financement aidera à amorcer le processus tant attendu de décentralisation des actions de plaidoyer du RESONUT.

(de gauche à droite)  Adama Sawadogo,coordinateur de l’association ESBF,  Hermann Goumbri, coordinateur du RESONUT et Béatrice Kaboré, Chargée de plaidoyer et communication du RESONUT

Ainsi donc, Enfant du Sahel, l’une des associations bénéficiaires de ce financement, mène des activités de plaidoyer, de mobilisation sociale et de communication pour le changement de comportement en vue d’obtenir un engagement fort et durable des leaders religieux, chefs coutumiers, décideurs et élus locaux en faveur de la nutrition.  Â

En effet selon Adelaïde Ilboudo/Kabré, nutritionniste à la Direction régionale de la Santé/Centre-Nord, la situation nutritionnelle de la région est variable en fonction des déficits céréaliers de l’année. « De manière globale, la prévalence de la malnutrition aiguë globale est nettement au dessus de la moyenne nationale », affirme-t-elle.

Pour Mme Kabré, investir dans la nutrition s’impose d’urgence et offre un excellent retour sur investissement. « Chaque dollar consacré à des interventions directes sur la nutrition rapporte à terme 15 dollars, ce qui est comparable voire supérieur au retour sur investissement observé pour l’irrigation, l’eau et l’assainissement ou encore les infrastructures », fait-elle remarquer. Et Hermann Goumbri d’ajouter que selon l’enquête SMART faite chaque année, les taux de malnutrition ne sont pas reluisants. « D’où le travail de plaidoyer du RESONUT et l’ensemble des acteurs pour la nutrition. La question est assez critique surtout dans la région du Centre-Nord qui est fortement touchée. Les taux sont assez inquiétants avec la situation d’insécurité dans la région », souligne-t-il.

L’urgence est d’autant plus impérieuse que les conséquences économiques d’une mauvaise nutrition ont un effet domino sur un enfant, sa communauté et son pays. Pour Adama Sawadogo, coordonnateur de l’association ESBF, il est temps que les élus locaux prennent à bras le corps la question en intégrant la nutrition dans leurs PCD afin d’éradiquer le mal à la base.

Selon EL Hadj Abdoulaye Pafadnam, maire de Barsalogho, commune durement éprouvée par le terrorisme, l’inscription ou la prise en compte de la nutrition dans les PCD permettra de donner un meilleur traitement à la question de la malnutrition, d’améliorer la qualité des offres de soin et l’apprentissage des enfants à l’école. Au nom de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), dont il est le président du bureau régionale, M. Pafadnam a pris l’engagement de rendre compte aux différents Conseils municipaux et leur demander de prendre des délibérations afin d’intégrer cette thématique de la malnutrition dans les PCD.

 Par Abel AZONHANDE

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