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Le conseil municipal de Boussouma s’est réuni en session exceptionnelle le mercredi 2 juillet dernier dans la salle des fêtes de la mairie. Il a été question du lancement des activités du projet de mobilisation sociale pour le renforcement des bonnes pratiques en matière de nutrition dans les communes de Boussouma, Ziga et Mané dans la région du Centre-Nord porté par l’Association Enfant du Sahel Burkina Faso (ESBF) avec le soutien du RESONUT.

Les travaux de cette session exceptionnelle ont été ouverts par le maire de la commune de Boussouma Karim OUEDRAOGO député maire. Pour cette session, il était question pour ESBF et RESONUT de lancer les activités dans la commune. Plus spécifiquement, il s’agit de mener un plaidoyer afin qu’une ligne budgétaire nutrition soit inscrite dans les budgets communaux, la prise en compte de la problématique de la malnutrition au plan communal et régional et la tenue effective des cadres de concertation communaux en faveur de la nutrition. Après le cérémonial d’ouverture, une communication a été donnée sur la situation nutritionnelle dans la commune de Boussouma. Après avoir fait le point de la situation de la malnutrition sur le plan national et régional, le major du district Lassané KAFANDO a laissé entendre que les taux de prévalence restent toujours préoccupants en dépit des efforts dans le district.

Le communicateur n’a pas manqué d’évoquer les différents types de malnutrition qui existe avec à l’appui des images aussi choquantes les unes que les autres. Il a par la suite interpellé les autorités communales et les conseillers sur leur rôle qui se résume à un accompagnement dans l’acquisition de matériel médicotechnique, des farines infantiles à base de denrées locales, à la réalisation d’infrastructures adaptées à la prise en charge des cas ; à une forte implication dans la sensibilisation des communautés et à aider au dépistage des malnutris dans la communauté à travers la mobilisation. Le district de Boussouma manque de tout affirme le major. A l’endroit des autorités coutumières, il leur est demandé une forte implication dans les sensibilisations en faveur des bonnes pratiques nutritionnelles ; dans la mobilisation des ressources locales et dans la prise de décision en faveur de la nutrition (femmes et des enfants). Les difficultés du district se résument en une absence de soutien (alimentaire) des mères des enfants pris en charge en interne au CREN de Boussouma ; de cuisine et de source d’eau potable au CREN. Il est également confronté à de fréquentes ruptures de ravitaillement du PAM ; à une insuffisance de soutien de la communauté et à la problématique des PDI. En perspective, le district compte acquérir des intrants (farines à base de denrées locales) en continue pour la prise en charge des MAM dans les CSPS en collaboration avec les autorités communales ; intensifier le dépistage dans les villages ; acquérir des intrants en continue pour les accompagnantes des MAS pris en charge au CREN.

Au terme de cette brillante présentation la parole est revenue à l’assistance. Les différentes réactions ont trouvées des réponses satisfaisantes de la part du médecin chef de district qui était dans la salle. Les conseillers et chefs coutumiers ont adopté à l’unanimité l’installation du projet et promis pour qu’une ligne soit inscrite dans le budget de la commune de Boussouma. Aux dernières nouvelles une ligne a effectivement été inscrite le lendemain jeudi lors du conseil municipal qui a examiné le budget exercice 2021.

Bravo à l’association Enfant du Sahel Burkina Faso et à Adama SAWADOGO pour le combat. Prochaine destination Bagré avant de rencontrer le conseil régional pour le plaidoyer.

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BAYILI Ibrahim, CJCN