L’objectif de cet atelier est de renforcer l’appropriation des acteurs de la société civile du Dossier d’Investissement (DI) du Burkina Faso. Au total, une vingtaine de participants, issus des organisations du GT/SR, du RESONUT, des Directions du Ministère de la santé et des Partenaires Technique et Financier (PTF), ont pris part à cet atelier. Ce projet qui bénéficie du soutien financier de Management Sciences for Health (MSH) a été initié dans le but de résoudre le problème de la faible appropriation du DI, de la mauvaise documentation de l’état de santé des populations, de l’insuffisance de suivi évaluation, de capitalisation des données et financement du DI, etc.
La cérémonie d’ouverture a été ponctuée de 3 interventions. La secrétaire technique chargée de l’accélération de la transition démographique, Ida Salou/ Kagoné, représentant madame la Ministre de la santé, dans son mot, a félicité le consortium pour cette belle initiative. Pour sa part, des engagements forts ont été pris sur les plans politique et financier mais, des efforts restent à faire pour capturer le dividende démographique. Elle espère que ce cadre d’échanges débouchera sur des recommandations pertinentes, ainsi que des mécanismes efficaces pour une meilleure prise en compte des financements endogènes pour la santé.
Le Directeur exécutif de SOS/Jeunesse et Défis, Harouna Ouédraogo, pour sa part souhaitent que les acteurs de la société civile s’emparent du dossier d’investissement afin de faire un plaidoyer efficace autour des domaines prioritaires dudit document. Le coordinateur du RESONUT, Hermann Goumbri, quant à lui, a salué l’engagement de la société civile dans le suivi citoyen de la mise en œuvre du DI. Il est confiant que cet engagement permettra au Burkina Faso d’accroître son accès à des investissements dans le domaine de la santé pour sauver des vies humaines et améliorer la situation des populations.
L’atelier a pris fin sur une note de satisfecit général eu égard à la meilleure connaissance de la société civile du DI et de l’état de mise en œuvre des différents engagements pris dans le cadre du GFF. Les prochaines étapes du projet GFF concerneront la création d’une plateforme d’échanges, la mobilisation des ressources, le développement de supports de communication, la diffusion de la stratégie nationale de financement de la santé, le redéploiement de l’Outil Tracker Motion, etc.
En rappel, le Mécanisme mondial de financement (GFF) est un mécanisme visant à soutenir les efforts des pays pour mettre fin aux décès évitables de mères, de nouveau-nés, d’enfants et d’adolescents et d’améliorer la santé et la qualité de vie des femmes, des adolescents et des enfants. C’est un outil qui permet aux autorités nationales et leurs partenaires de définir les priorités, de mettre l’accent sur les points d’achoppement pour obtenir un résultat en vue de l’établissement d’une couverture sanitaire universelle. Le Burkina Faso a donc élaboré son dossier d’investissement, relative à la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition (SRMNEA-N), après son adhésion à ce mécanisme en septembre 2017.