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Un atelier thématique sur les mesures d’adaptation des activités de plaidoyer décentralisé face à la pandémie de la COVID-19 s’est tenue à l’hôtel des conférences Ouind-Yiidé le 20 mai 2021. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet de fonds commun du mouvement pour le renforcement de la nutrition (Pooled Fund), financé par le Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets (UNOPS) et mis en œuvre par le Réseau de la Société Civile pour la Nutrition (RESONUT).

Depuis décembre 2019, le monde entier est confronté aux défis de la lutte contre la COVID-19. Cette pandémie a touché plus de 130 millions de personnes dans le monde. À la date du 20 mai 2021, le Burkina Faso enregistrait 13 410 cas, dont 5018 femmes, 8 392 hommes, 13 225 guérisons, 162 décès et 20 actifs. Conscient de l’impact de la pandémie sur le développement socio-économique, le RESONUT a organisé, le jeudi 20 mai 2021, un atelier de renforcement des capacités sur les mesures d’adaptation des activités décentralisées du plaidoyer en faveur de la nutrition face à la pandémie de la COVID-19.

Cette formation qui a regroupé les cinq points focaux régionaux, les cinq régions bénéficiaires du fonds de plaidoyer décentralisé et l’équipe technique a été animée par Siriki KONE, Victor NIKIEMA et Alassane ABDOU, tous du Département Santé Nutrition de Action contre la Faim (ACF).

Les participants à l’atelier de formation des points focaux, des bénéficiaires du fonds de plaidoyer décentralisé sur les mesures d’adaptation des activités de plaidoyer dans un contexte de la COVID-19.

Elle a été ponctuée de quatre communications thématiques et de travaux de groupe. A l’issue du mot de bienvenue prononcé par le coordinateur national du RESONUT, Dieudonné LANKOANDE, les formateurs se sont succédé pour développer les différents modules sur les mesures préventives de la COVID-19 notamment les gestes barrières et les rumeurs, l’épidémiologie et le vaccin contre la COVID-19, les mesures d’adaptation ainsi que les secours psychologiques et soutien psychosocial en contexte de la COVID-19.

De la communication de Victor NIKIEMA sur les généralités de la COVID19, il ressort que les premières apparitions du coronavirus datent des années 2002-2003 et la pandémie actuelle que l’humanité vit est apparue en décembre 2019 à Wuhan en Chine. Le formateur a présenté les quatre souches de COVID-19 que sont la souche sud-africaine, anglaise, indienne et brésilienne. Il a par ailleurs, rappelé les modes de transmission de la maladie à savoir : les gouttelettes, le contact physique avec une personne malade, l’infection via les surfaces contaminées, la toux et transmission communautaire qui demeure le principal mode.

                                                Victor Nikiema (ACF), lors de sa communication

Quant à Siriki KONE, dans sa communication sur les gestes barrières contre la COVID-19 et la gestion des rumeurs, il a rappelé qu’à la date du 27 avril 2021, le taux de positivité au Burkina Faso était estimé à 7,19% et la contamination communautaire demeure la principale voie. Selon lui, les personnes âgées sont les plus touchées par la maladie « plus on est âgé, plus on est exposé à la maladie, plus on est vulnérable ». Il a par ailleurs rappelé les différents gestes barrières à respecter pour éviter la maladie. En ce qui concerne l’épidémiologie et le vaccin contre la COVID-19, monsieur KONE a souligné qu’en décembre 2020, plus de 200 vaccins candidats étaient en cours de développement dont au moins 52 au stade d’essais sur l’homme. Plusieurs autres vaccins candidats sont actuellement en phase I et II et passeront en phase III, (d’essai)au cours des prochains mois. Sur l’ensemble de ces vaccins, seulement 7% sont efficaces et les principaux vaccins autorisés dans plusieurs pays du monde sont :  Pfizer/bioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen.

 

                                                                              KONE Sidiki (ACF) en Séance de démonstration sur le lavage des mains

La dernière communication développée par Alassane ABDOU a porté sur les premiers secours psychologiques et soutien psychosocial dans un contexte de pandémie. Il a tout d’abord défini la santé mentale. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « la santé mentale est un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter des tensions normales de la vie, accomplir son travail productif et fructueux et contribuer à la vie de la communauté ». Le soutien social, quant à lui, traduit l’harmonie avec soi-même et avec son environnement social, c’est-à-dire son entourage. La santé mentale et le soutien psychosocial consistent donc à promouvoir le bien-être et prévenir les troubles en santé mentale. « Les premiers secours psychologiques sont une aide humaine et soutenante apportée à une personne en souffrance et qui pourrait avoir besoin de soutien ». (OMS, 2012).

                               ABDOU Alassane, lors de sa communication sur les premiers secours psychologiques et soutien psychosocial COVID-19

Les points focaux régionaux et les bénéficiaires des projets décentralisés ont de meilleures connaissances sur la covid-19, ses modes de transmission et de prévention ainsi que les mesures d’adaptation des activités de communication et de plaidoyer en faveur de la nutrition, dans ce contexte de la pandémie.